Back to Boooombay !

10 mars
2013

Boombay
Bandra Station
Marina Drive
Taxi Padminis in Bombay

Il y a 6 ans, pendant un semestre d’échange universitaire, on découvrait Bombay et l’Inde pour la première fois. On restera toujours un peu nostalgique de cette période où l’on expérimente tout pour la premère fois : premier rickshaw, premier masala chaï, première incompréhension, première douche dans les toilettes… Nous avions adoré ce séjour et c’est en grande partie à cause de cette expérience que l’on vit aujoud’hui en Inde.

6 ans plus tard,on était donc complètement excités à l’idée de repartir à Bombay (on y avait quand même refait un petit passage il y a 3 ans aussi) et en même temps, on se demandait si, en habitant maintenant à Bangalore, on allait retrouver les sensations passées.

Du coup, évidemment, on n’a as pu s’empêcher de comparer tout le week-end. Voilà un petit florilège :

> Bombay c’est beau (au moins dans le sud). Oui, Bombay est une ville plus historique que Bangalore. Il y a donc un héritage architectural (datant surtout des Anglais) bien plus important qui commence en plus à être entretenu (enfin pas toujours mais au moins pour les bâtiments principaux). Et puis il y a la mer… et mine de rien ça permet de respirer et de donner une skyline à la ville.

> Bombay, ça bouge ! Et oui, 20 millions de personnes ça aide pour dégager une impression de dynamisme intense. Mais au-delà de ça, la ville est clairement en mouvement et bouillonne d’idées, d’initiatives. De nouveaux types de lieux émergent de plus en plus, on pourrait se croire à New-York à un endroit, à Paris à un autre, le tout remixé à la sauce Bombay malgré tout. Il y a de l’argent mais aussi du goût. Et ça vit, jour ET nuit.

> Bombay, c’est une vraie grande ville en mouvement qui mêle l’ancien et le moderne. On y trouve des buildings de plus en plus élevés à côté de bidonvilles. Les trains de banlieue roulant toutes portes ouvertes continuent d’être la colonne vertébrale de la ville mais leurs gares sont désormais désservies par des “skywalks” (voies piétonnes surélevées sur plusieurs kilomètres). Les icôniques taxis Padmini qui datent des années 60 donnent un caractère unique à la ville et font de la résistance (pour notre grand bonheur) face aux Hyundai et autres… Mais pour combien de temps encore ?

> A Bombay on peut sortir et même dans plusieurs lieux dans la soirée. Et oui, pas obligé de se dépêcher pour finir son dernier verre avant 23h15 sous peine de se faire sortir.

> Bombay, c’est aussi plus trash. Comme dans toutes les grandes villes, la pauvreté y est plus présente et plus dure. Des familles vivent sur les trottoir, 50% de la popluation vivrait dans des bidonvilles plus ou moins organisés et il y a beacoup d’enfants des rues qui semblent vivre seuls…

> A Bombay, la vie est plus dure. Les loyers sont presque au niveau parisien, les salaires restent Indiens, le transport y est efficace mais bondé, le climat est difficile à supporter. Et ça se ressent, dans le regard des Mumbaikers qui semblent plus stressés, anxieux…

Bref, Bombay, on le savait déjà mais on le confirme, c’est le meilleur et le pire de l’Inde. Différents mondes s’y entrechoquent (ou s’évitent), les différences entre les niveaux et styles de vie des populations sont gigantesques. A l’image du building Antilia, ‘maison” (qui est en fait un building de plus de 20 étages) où vit la famille d’un industriel Indien (Ambani de Reliance) qui serait la plus chère du monde et où 600 personnes travaillent chaque jour. N’empêche c’est aussi le seul qui a attiré notre regard grâce une architecture contemporaine asymétrique.

Mais on y sent un souffle qui manque clairement à Bangalore. Après, reste à savoir combien de temps on serait capable d’y vivre. Bangalore est “agréable” (sur des standards Indiens) Bombay est “folle” dans tous les sens du terme… Mais on aime cette folie.

Quelques bonnes adresses qu’on a (re)découvert si jamais vous plannifiez une visite à Maximum City.

Dans le sud de Bombay vers Fort :
- Khyber : c’est un des restaurants mythiques de Bombay. On l’avait loupé lors de nos précédents passages, donc on en avait un de nos buts cette fois. Le décor est superbe mais on a été un peu déçu par la nourriture. Bon, mais pas exceptionnel (à part leurs “cheese-naans”, excellents!). C’est peut-être aussi parce qu’on a finalement déjà de bons restos de spécialités d’Inde du Nord même à Bangalore…
- The Pantry : voilà un café-resto très mignon qui symbolise assez bien le genre de nouveaux lieux qu’on ne s’attend pas à trouver à Bombay et qui sont en train d’émerger. Tout est vraiment fait avec goût ici et jusque dans les moindres détails, ce qui est assez rare. Parfait pour un café-dessert ou un light lunch, c’est en plus situé dans une des petites ruelles de Fort, dans le Sud de Bombay. On a rencontré l’une des manageuses du lieu, une Française qu’on remercie d’ailleurs pour les adresses et tips qu’elle nous a donné.
- Bademiya : on est tombé dessus par hasard mais a priori, ce restaurant est assez connu des locaux depuis un moment. Ils servent majoritairement des kababs de mouton ou poulet délicieux et on a aussi adoré une de leurs spécialités qu’on avait jamais vu ailleurs, les “baidas”, des espèces de galettes de viande très goûteuses.

Dans le nord de Bombay vers Bandra :
- Toto’s Garage : c’était déjà notre bar favori il y a 6 ans, ça l’est toujours aujourd’hui. Marrant et sans chichis, on y boit des pichets de Kingfisher dans un décor de garage auto avec une Coccinelle au-dessus du bar, servis par des vieux serveurs en salopette orange. Ne pas avoir peur de se faire bousculer et de jouer des coudes pour accéder au bar. En plus, comme c’est à Bandra, on peut enchainer ensuite avec d’autres bars-restos du quartier.
- Imbiss : un autre lieu assez innatendu de Bandra où l’on mange en majorité des spécialités Allemandes (wursts, travers de porc mariné et compagnie) servies dans un lieu sans prétention et détendu à des prix très raisonnables.

Au milieu des deux, vers Lower Parel :
- Café Zoé : encore un de ces lieux récents qui donnent un nouveau visage à Bombay. On pourrait se croire à NY ici car c’est dans un hangar à briques rouges apparentes que ce bar-restaurant a été créé. Le décor est un joli mix d’inspiration occidentale et de détails Indiens. Situé dans Lower Parel, le quartier en mutation de Bombay, c’est tout une zone industrielle qui est en train d’être reconvertie au milieu des gratte-ciels en construction ici. Pour une fois que ce genre de lieux n’émerge pas dans des malls impersonnels, ça fait plaisir !

Traffic Karma

25 mai
2012

Only in India #2

Pour notre deuxième histoire “Only in India“, nous avons proposé à un collègue Indien de Nicolas, Venkat, de partager avec vous l’une de ses anecdotes. Venkat nous fait donc l’honneur d’être le premier rédacteur invité sur Cheese-Naan. Il est en plus écrivain pendant son temps libre, donc on est gâté ! Il a écrit son texte en Anglais et nous l’avons donc traduit ci-dessous. Pour ceux qui lisent l’Anglais, on vous encourage vivement à lire le texte original que nous publions aussi sur ce post. A cette occasion, on pense d’ailleurs commencer à rédiger le blog dans les deux langues Français et Anglais, mais on a donc un petit travail de traduction à faire pour les précédents articles, on vous tiendra au courant quand nous serons prêts.

En attendant, on vous laisse apprécier cette histoire “Only in India” :

Le vendredi c’est le jour où embouteillages sont les plus importants. Nous étions trois, en train de rentrer du bureau, prenant notre raccourci habituel quand nous nous apercevons qu’un énorme embouteillage est en train de se former. On décide donc de faire demi-tour pour prendre la route principale mais on se retrouve finalement bloqué à un carrefour. Alors que nous attendions patiemment que le trafic bouge, je vois dans mon rétroviseur un taxi remontant à toute vitesse à contre-sens. Il remontait en espérant pouvoir s’insérer au dernier moment dans un espace qui n’existait pas, et allait donc créer un embouteillage encore plus grand.

Je descends ma vitre et sort ma main ouverte, comme pour lui dire “Mais qu’est-ce que tu fais?”. Je m’attendais juste à ce qu’il m’ignore et continue sa route, à ma plus grande surprise, il s’arrête à la hauteur de ma voiture (toujours du mauvais côté de la route) et commence à me hurler dessus : “Pour qui tu te prends pour me faire des signes comme ça ? De quel droit ?”. Ensuite, il descends de sa voiture et avance avec l’air menaçant vers ma vitre, continuant d’hurler et de m’insulter en Kannada (la langue locale du Karnataka, l’Etat de Bangalore). Je lui répète simplement mes questions en Anglais. Ni l’un ni l’autre ne parlons la même langue. Il remonte finalement dans sa voiture, prononçant quelques injures de séparation au passage et repart à toute vitesse.

Nous déplorions ensuite tous les trois la dégradation du sens civique de notre société et fulminions silencieusement contre le manque de décence humaine des habitants de Bangalore et de ses impossibles embouteillages. Le serpentin des voitures les unes derrière les autres avançait d’un pouce mais le cycle de notre karma lui, ne progressait pas.

Quelques minutes plus tard, le chauffeur de taxi revient vers nous, accompagné cette fois de trois imposants camarades. Ils portaient moustaches, bracelets et colliers d’or et avaient l’air plutôt dangereux. Je pensais que le chauffeur ramenait certains de ses amis et j’avais du mal à croire qu’il aille encore plus loin sur cette dispute. Ils frappent à ma vitre et après quelques instants d’hésitation, je la baisse. Le plus autoritaire du lot demande au chauffeur : “C’est bien cette voiture ? c’est bien ce gars ?”. Ensuite, il se tourne vers moi et me demande : “Qu’est-ce qu’il vous a dit ? est-ce qu’il vous a insulté ?” Nous lui répétons donc les insultes qu’il nous avait lancés quelques minutes plus tôt. Le gars autoritaire se tourne alors vers le chauffeur et commence à lui faire la morale : “Pour qui tu te prends ? Un grand bagarreur ? Cette personne t’indiques ce qui est juste; comment oses-tu lui crier dessus ?” Et les trois costauds repartent avec le chauffeur de taxi qui avait l’air maintenant tout à fait désolé.

Nous étions tous les trois assis et interloqués dans la voiture. Nous n’aurions jamais pensé que le chauffeur serait puni aussi rapidement. Le karma est habituellement un process interminable où il faut jouer de patience. J’imagine qu’avec le trafic de Bangalore, il s’agit plus d’un “Car-ma”.

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