On voulait se faire un dernier petit trip avant la fin de 2015 et on pensait à la base partir enfin découvrir le Punjab. Finalement, les prix des billets d’avion étaient plus intéressants pour partir jusqu’au Vietnam. Alors même si ce qui se passe au Nord de Delhi reste un mystère pour nous, l’exotisme du Vietnam et l’envie jamais rassasiée de découvrir un nouveau pays a été plus forte !
Comme nous sommes des entrepreneurs un brin sérieux, nous décidions de partir juste une grosse semaine pour ne pas laisser nos “affaires” tourner trop longtemps sans nous. D’après tous nos amis, le Nord du Vietnam semblait plus dépaysant, authentique que le Sud, nous choisissions donc Hanoi comme point de chute avec l’idée d’aller voir dans les montagnes du Nord et peut-être vers la baie d’Halong.
Après, une escale à Bangkok marquée par notre découverte horrifiée des attentats se déroulant en live à Paris, nous débarquions à Hanoi, l’oeil hagard. Finalement, notre taxi aura tôt fait de nous réveiller en essayant de nous arnaquer avec un prix en dollars. Le réflexe du backpacker sur le qui-vive nous remettait en éveil et nous pouvions commencer à découvrir l’agitation de Hanoi déversant son flux de scooters dans ses ruelles jonchées d’habitants prenant leurs petit-dejs (déjà des soupes et nouilles) sur le bord des rues assis à califourchon sur des mini tabourets en plastique. Comparé aux axes routiers difformes et à la circulation agressive à laquelle nous sommes habitués à Bangalore, Hanoi nous apparaissait d’emblée comme une petite ville sympathique avec le juste ce qu’il faut d’agitation pour ne pas être ennuyante.
Notre sentiment s’est confirmé au fur et à mesure de notre visite, le plus souvent à pied, de cette capitale à taille humaine (du moins dans ses ruelles du centre-ville) où la vie semble se dérouler à la vue de tous sur ses trottoirs surchargés de scooters, échoppes, cuisines et restaurants de dinette qui semblent improvisés mais sont en fait là tous les jours. Et bien entendu, c’est en plus délicieux ! Pho, Bun-bo, nems, tous les classiques sont là et on en découvre d’autres comme le poisson chat cuisiné à sa table (Cha Ca) ou encore la rue où tous les stands sont spécialisés dans la cuisine… des tripes . Bref, si vous aimez la street-food et êtes un peu aventureux, il y a de quoi se régaler les yeux fermés. L’héritage français est aussi là mais a été remixé avec des saveurs locales comme les délicieux Banh-mi (sandwich baguettes avec des ingrédients vietnamiens) ou le “Ca-phe” (café) mixé avec du lait concentré directement dans sa tasse.
Aussi, on trouve à Hanoi un vieil héritage chinois (du moins les images d’Epinal qu’on en a) avec de nombreuses femmes vêtues du chapeau pointu “chinois”, des temples Tao – Bouddhistes un peu partout et parfois même cachés au fond d’un couloir ou encore des marchés qui débordent de vie et de marchandises.
A suivre : Sa Pa, les montagnes du Nord…
Blablabla