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Cheese-Naan - by JoNiNo - since 2012
4 mai 2012
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Découverte, Démarches
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« Maska » ou la beauté cachée des démarches administratives Indiennes

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Dans la cage de l'administration Indienne

Les Indiens prennent un malin plaisir à accomplir et à nous faire accomplir pléthores de démarches administratives, le « paper-work », ce qui est particulièrement agaçant si on ne voit pas le bon côté de la chose : toutes ces démarches administratives permettent de donner du travail et un peu d’importance à beaucoup de monde au sein de l’administration – sans compter les multiples emplois indirects générés. Ici, on « Xérox » (photocopie) dans la boutique d’en face, on va se faire tirer le portrait au « studio », on prend un « chaï » (thé indien) au tea stall pour patienter, on emploie un agent pour nous aider dans les différentes démarches et on remplit les inusables cahiers des « security guards ». C’est aussi une mesure protectionniste à peine cachée pour les multiples petits entrepreneurs Indiens.

Sinon, l’administration Indienne reste un enfer. Si vous avez vu les 12 travaux d’Astérix, vous avez une petite idée de ce que ça peut donner (sans exagération). Et, comme me disait un des « boys » y travaillant, « déjà que nous aussi on n’y comprend parfois rien, alors toi, c’est impossible ». C’est vrai ! J’ai pour l’instant eu le droit au FRRO (Foreigners Regional Registration Office) qui ne s’est pas trop mal passé. Une journée tout de même pour obtenir mon « Residency Permit » (Permis de séjour). Le plus drôle c’est que j’ai dû y retourner parce qu’ils s’étaient trompés sur mon prénom, j’étais devenu « Nocolas ». Enfin, un coup de Tippex, une signature, un tampon à côté et cette erreur était réglée en 5 minutes !

Comme je restais un peu sur ma faim, je me suis donc aussi fait le RTO (Registration Transportation Office) pour changer le nom de la carte grise de mon scooter acheté d’occasion. Et là… je dois dire que j’ai été servi. Changement d’ambiance déjà, autant le FRRO est plutôt moderne et informatisé, autant le RTO est le royaume des piles de papiers jaunis jusqu’au plafond et des multiples comptoirs grillagés. On m’avait dit de prendre un agent, mais comme personne ne m’a accosté, je me suis débrouillé tout seul. Ce n’était peut-être pas une bonne idée. J’y ai passé presqu’une journée entière, et j’y suis retourné deux fois (brièvement cette fois)…

Je vous passe les détails des différents aller-retours entre les mêmes comptoirs et des démarches faites en double à cause d’un « supervisor » qui ne comprenait pas trop ce qu’il faisait. La vraie pièce de choix dans cette belle journée a été mon échange avec les « Inspectors ». Ils font plus ou moins parti de la police ou de l’armée et sont chargés d’inspecter les véhicules pour leur délivrer le certificat qui leur permettra de rouler en toute légalité. Ces Inspectors usent et abusent de leur position sociale privilégiée et j’ai commis une grave erreur en étant un peu arrogant avec l’un d’entre eux dès notre premier échange le matin. Je pensais pouvoir l’éviter mais j’ai dû le retrouver l’après-midi. Inutile de vous dire qu’il m’attendait au tournant, surtout que j’avais essayé de courir après d’autres Inspectors (que je « dérangeais ») toute la journée en attendant que Monsieur revienne de son Lunch (il n’est revenu qu’à 16h passées). Et là, j’ai eu le droit à une morale sur mon comportement peu respectueux, dû m’excuser platement, admettre que j’avais eu tord, jouer à l’étranger perdu qui ne comprend pas, acquiescer à sa leçon sur l’importance des démarches administratives indiennes et le renvoyer tout de même un peu devant ses propres responsabilités pour ne pas avoir à revenir le lendemain sans heure fixe. Tout ça s’est finalement fini comme toujours par une franche rigolade et une bonne poignée de main, mais le moment était assez délicat à passer.

De retour au boulot, mes collègues m’ont appris ce que je venais d’expérimenter. Le « Maska » en Hindi, soit littéralement beurrer quelqu’un, ou passer de la pommade, flagorner en Français pour obtenir ce que l’on veut. Un mot que tous les Indiens connaissent…

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1 Commentaire

  • JC
    6 mai 2012 14 h 54 min

    Il faut relire La Fontaine.  » patience et longueur de temps font plus que force ni que rage ».

    Reply

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