Place à la Royal Enfield !
Voilà, on a craqué. On savait que ça arriverait tôt ou tard… Après avoir gentiment patienté 4 mois, fait un détour par un surprenant Chetak, nous sommes depuis quelques semaines les heureux détenteurs d’une Royal Enfield de 1984. Elle a notre âge ou presque.
Pour ceux à qui on a pas déjà raconté l’histoire, petit rappel. La Royal Enfield, c’est une moto des années 50, importée d’Angleterre par l’armée Indienne puis finalement fabriquée en Inde, à Chennai (Madras). L’usine Anglaise a péréclitée, mais l’Indienne a elle résisté, même plus que résisté si on en croit le carnet des commandes actuelle qu’elle n’arrive plus à suivre (plus de 6 mois d’attente pour en avoir une neuve). Un pied de nez sur le colonialisme et la mondialisation en quelques sortes…
Bref, ces motos ont une histoire, un style inimitable, elles sont des légendes vivantes ! « Made like a gun, fast as a bullet ». On les avait déjà repérées lors de notre premier passage en Inde en 2006, on en avait essayée une en 2009, c’était écrit qu’en 2012 on irait un peu plus loin dans cette « relation ». Parce que comme pour toutes les vieilles motos, il s’agit bien d’une « relation » à mettre en place. Rien que de démarrer une Royal Enfield réclame un savoir-faire et un coup de kick qui n’est pas le même d’un modèle à l’autre… Et pourtant, malgré les galères, les matins à essayer de la démarrer pendant 15 minutes, les feux-rouges où on n’avance pas sous la pression des klaxons immédiats de toute une file, les calages, les changements de vitesse approximatifs, les passages au « service », la batterie qui se vide sans explication, le phare avant qui ne s’allume pas etc… au final, on adore quand même.
Pourquoi ? le son déjà, le « beat » comme disent les Indiens, assez difficile à décrire, entre le battement de coeur et le rugissement est l’âme de la Bullet. Le nôtre est particulièrement réussi d’ailleurs, mais il paraît que 84 était un bon millésime. Oui, oui, c’est un peu comme pour le vin ici. Ensuite, la tenue de route est exceptionnelle, on « vole » malgré l’état souvent inégal des routes indiennes… Enfin, ces motos sont les reines ici. Ce qui est intéressant, c’est que contrairement à d’autres « antiquités » de la route Indienne, les Royal Enfield ne sont jamais passées de mode, elles connaissent même actuellement un regain d’intérêt assez exponentiel. Les prix des modèles d’occasion ont presque doublés ces 3 dernières années.
La nôtre n’est pas encore parfaite, mais on a déjà commencé les road-trips autour de Bangalore avec plaisir ! On vous en parlera bientôt d’ailleurs.
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Here we are! We knew it would happen sooner or later… After having kindly waited for 4 months, having done a little détour with the surprising Chetak, we’re now the happy owners of a 1984 Royal Enfield. She’s almost our age.
For those who don’t know the story, here is a quick reminder. The Royal Enfield was a motorcycle from the 50s, imported from England by the Indian Army and finally made in India, in Chennai. The English factory didn’t last but the Indian one has resisted, and is even thriving when you know that you have to wait more than 6 months if you want to buy a new one. A kind of nice mock on colonialism and globalization in some way…
So those motorcycles have a story, a unique design, they’re living legends! « Made like a gun, fast as a bullet ».
We already noticed them during our first stay in India in 2006, we tried one in 2009, it was written we would go further in this relationship in 2012. Because as for any classic bike, the Royal Enfield isn’t an easy one. You have to learn how to ride it and strengthen you kick start skills… But despite all those struggles, those morning spending 15 minutes to start it, those red lights stuck while an entire queue of cars and trucks is honking behind you, the approximate change of gears, the « service » going, the battery going low without explanation, the headlight not working…. So even if the yoga courses are necessary to keep calm while learn how to drive a « Bullet », we already love it.
Why? the sound first, the « beat » as said Indians, difficult to describe, it’s in between a heart beat and a roaring, it’s the Bullet’s soul. Ours is pretty good, but apparently, 84 is a good year. Yes, here, it’s like for the wine, there are some good years. After, the roadholding is great, we’re flying on Indian roads even if they’re not always in a good shape… And finally, those bikes are Queens of the road here, it’s instant respect from the roadmates and anyone actually. What’s pretty interesting is that on the contrary to other « antiques » from the Indian roads, the Enfields neven went out of fashion, they even experience a new peak of interest nowadays. Prices from the old models almost doubled since 3 years.
Ours isn’t still perfect, but we’ve already enjoyed taking some road-trips around Bangalore! We’ll talk about them soon.
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ah elle est belle !! Marrant les pneus sont super fins en fait. On dirait qu’elle sort du garage. Vous devriez poster une vidéo, qu’on entende le « beat » 🙂
@Olivier : yes, bon les pneus, ne sont pas non plus si fins que ça… enfin beaucoup plus fins comparé à une VanVan 🙂
Yes, une vidéo du « beat », c’est une bonne idée. On essaie de se remettre à la vidéo et au montage, mais ça prend un temps fou. Enfin, un petit extrait, pourquoi pas yes.
On dirait un joujou, elle est superbe !
Canon! Le rêve 🙂 elle est magnifique