Comment s’intégrer dans un open-space de 150 personnes à 95% Indien ?
Il n’y a pas à se poser la question en fait. Les Indiens sont naturellement hyper sociables et en plus ils ont prévu toute une série de petites épreuves à passer pour faciliter son intégration. C’est du moins le cas dans mon bureau.
Donc si au début, j’ai été assez impressionné par la grandeur de mon nouvel espace de travail et le nombre de nouveaux collègues plus bruyants les uns que les autres, je dois avouer que je me suis finalement senti à l’aise très vite.
Déjà, je suis dans une équipe réduite de 6 personnes, ce qui facilite les échanges. Ensuite, ils ont tout de suite mis en place un petit truc sympa, je leur apprend un mot de Français par jour, ils me l’apprennent en Hindi et Kanada (la langue locale du Karnataka, l’état de Bangalore).
Chaque nouvel arrivant doit aussi faire deux choses. La première, c’est le « third day sweets« , donc comme son nom l’indique, lors de son 3e jour, tout nouvel arrivant doit distribuer à chaque personne une sucrerie et se présenter. Serrages de main formels, échanges des prénoms (ce qui s’avère assez compliqué vu que les Anup, Subash, Dipika, Sapna et autres Manasi ne font pas trop parti des dénominations auxquels nous sommes habitués). J’en ai donc profité pour les prendre chacun en photo et écrire leur nom pour le retenir (d’où la mosaïque ci-dessus). L’idée était de me faire un petit album pour mieux retrouver leurs prénoms. C’était sans compter sur le naturel blagueur de mes nouveaux collègues qui m’ont, pour une partie, donné des prénoms de stars de Bollywood plutôt que les leurs.
La deuxième chose à faire est la « First Time Presentation« , soit une présentation devant tout le bureau sur qui on est, d’où on vient, ce qu’on aime faire mais aussi qui on aime au bureau et qui on n’aime pas ! Ces présentations se finissent en général par une petite épreuve en lien avec ses passions, certains se retrouvent donc à devoir danser, chanter, jouer un morceau de pièce de théâtre ou montrer des photos. Je n’y ai pas encore eu le droit mais ça ne saurait tarder.
Après, l’ambiance générale est assez dingue. Il se passe toujours un truc. Ca crie d’un bout de l’open-space à l’autre, ça se balance des trucs, ça joue du djembé (oui oui, en plein open-space), ça regarde des vidéos sans écouteurs et ça discute, ça discute. Le meilleur c’est que c’est pareil dans les réunions, tout le monde est convié à des réunions qui pourraient être efficaces à 3 ou 4. J’ai aussi eu le droit à une réunion avec le client qui s’est terminée en Pictionnary sur les caractéristiques des nouveaux produits !
Au fait, je travaille dans une agence de publicité, et je crois que c’est aussi ce qui fait que c’est assez « détendu ».
Bref, autant vous le dire, cette ultra-sociabilité me plaît bien et on se sent vite à l’aise. Niveau travail, je peine un peu surtout au niveau de l’anglais, tant pour m’exprimer que pour les comprendre (certains ont un accent très très fort), mais ça évolue positivement. On verra donc si j’arrive à supporter cette agitation après plusieurs mois et des vrais projets sur lesquels bosser…
Il n’y a pas à se poser la question en fait. Les Indiens sont naturellement hyper sociables et en plus ils ont prévu toute une série de petites épreuves à passer pour faciliter son intégration. C’est du moins le cas dans mon bureau.
Donc si au début, j’ai été assez impressionné par la grandeur de mon nouvel espace de travail et le nombre de nouveaux collègues plus bruyants les uns que les autres, je dois avouer que je me suis finalement senti à l’aise très vite.
Déjà, je suis dans une équipe réduite de 6 personnes, ce qui facilite les échanges. Ensuite, ils ont tout de suite mis en place un petit truc sympa, je leur apprend un mot de français par jour, ils me l’apprennent en Hindi et Kanada (la langue locale du Karnataka, l’état de Bangalore).
Chaque nouvel arrivant doit aussi faire deux choses. La première, c’est le « third day sweets », donc comme son nom l’indique, lors de son 3e jour, tout nouvel arrivant doit distribuer à chaque personne une sucrerie et se présenter. Serrages de main formels, échanges des prénoms (ce qui s’avère assez compliqué vu que les Anup, Subash, Dipika, Sapna et autres Manasi ne font pas trop parti des dénominations auxquels nous sommes habitués). J’en ai donc profité pour les prendre chacun en photo et écrire leur nom pour le retenir (d’où la mosaïque ci-dessus). L’idée était de me faire un petit album pour mieux retrouver leurs prénoms. C’était sans compter sur le naturel blagueur de mes nouveaux collègues qui m’ont, pour une partie, donné des prénoms de stars de Bollywood plutôt que les leurs.
La deuxième chose à faire est la « First Time Presentation », soit une présentation devant tout le bureau de qui on est, d’où on vient, ce qu’on aime faire mais aussi qui on aime au bureau et qui on n’aime pas ! ah ça ils sont francs. Ces présentations se finissent en général par une petite épreuve en lien avec ses passions, certains se retrouvent donc à devoir danser, chanter, jouer un morceau de pièce de théâtre ou montrer des photos. Je n’y ai pas encore eu le droit mais ça ne saurait tarder.
Après, l’ambiance générale est assez dingue. Il se passe toujours un truc. Ca crie d’un bout de l’open-space à l’autre, ça se balance des trucs, ça joue du djembé (oui oui, en plein open-space), ça regarde des vidéos sans écouteurs et ça discute, ça discute. Le meilleur c’est que c’est pareil dans les réunions, tout le monde est convié à des réunions qui pourraient être efficaces à 3 ou 4. J’ai aussi eu le droit à une réunion avec le client qui s’est terminée en Pictionnary sur les caractéristiques des nouveaux produits !
Au fait, je travaille dans une agence de publicité, et je crois que c’est aussi ce qui fait que c’est assez « détendu ».
Bref, autant vous le dire, cette ultra-sociabilité me plaît bien et on se sent vite à l’aise. Niveau travail, je peine un peu surtout au niveau de l’anglais, tant pour m’exprimer que pour les comprendre (certains ont un accent très très fort), mais ça évolue positivement. On verra donc si j’arrive à supporter cette agitation après plusieurs mois et des vrais projets sur lesquels bosser…
Comment dit-on « On est Ogilvy ou on n’est pas Ogilvy? » en Hindi et Kanada?
Héhé, je n’en suis pas encore arrivé à ce moment là dans les leçons… mais ça ne saurait tarder, on a un pot d’agence demain soir 🙂
héhé, ça a l’air bien cool ces petites traditions. mais tu es où en photo toi ?
sinon, l’accent indien me rappelle certains call avec Ogilvy Bangalore justement, sur IBM, c’était parfois comique..
Trop facile pour toi le « First Time Presentation », un petit blind-test à la Nico, et hop le tour est joué !
On fait quand une soirée blind test……. Il manque juste le poteau du bureau de Vanksen et le cassage de bureau en règle !
« on a un pot d’agence demain soir »
Paris – Bangalore, même combat !
Tu nous diras si ces soirées se terminent de la meme façon chez toi 😉
Bonjour,
Je viens de tomber sur votre blog, j’ai prévu de partir à Bangalore pour une durée d’environ 2 ans à partir de janvier prochain.
Auriez-vous des conseils concernant ma question principale : comment trouver du travail là bas?
J’ai une formation Marketing/Sales et 1 an d’expérience.
Je vous remercie
Bonjour Camille. Trouver du travail en Inde pour des étrangers est un problème épineux… En fait, l’Inde protège son marché du travail vis à vis des étrangers en imposant un salaire minimum très élevé pour le pays d’environ 25 000 dollars US à l’année. Du coup, à moins de trouver une entreprise étrangère (tant qu’à faire française) qui aura vraiment besoin de compétences françaises, il est difficile de rivaliser avec les locaux qui sont souvent payés moins et/ou ont une connaissance du marché local plus importante (notamment quand on veut faire du marketing). Du coup, la création d’entreprise peut être une voie plus facile. Après, il y a tout de même quelques opportunités à saisir mais il vaut mieux s’armer de patience et être très motivé honnêtement. Bon courage et peut-être à une prochaine donc.